Je m'en fous d'être faux

Qui se soucie de savoir ce qui est vrai et ce qui est faux ? En fin de compte, c'est le monde qui décide pour lui-même.

Qui se soucie vraiment de la vérité ? Dans un monde où l’image prime sur le fond, où la perception l’emporte sur la réalité, la frontière entre le vrai et le faux devient floue. La vérité n’est plus une quête absolue mais une construction modelée par les récits dominants, les croyances personnelles et les intérêts en jeu. À l’ère du numérique, des algorithmes et de l’instantanéité, la désinformation prospère et les faits s’effacent derrière l’émotion. Finalement, ce n’est pas l’individu qui tranche, mais la société dans son ensemble, selon ses besoins, ses peurs et ses désirs. Le monde se façonne une vérité qui lui convient, mouvante et subjective. Ainsi, la vérité n’est plus qu’une illusion collective, un mirage changeant selon les époques et les courants de pensée. Dès lors, la question n’est plus de savoir ce qui est vrai ou faux, mais qui détient le pouvoir d’imposer sa version du réel.

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Pour une culture humaine